La lithothérapie est victime de nombreuses idées reçues. Certains y voient une arnaque, un mensonge, une illusion… D’autres la considèrent comme trop complexe, imaginant que seuls les grands initiés obtiennent des résultats. D’autres encore en font les louanges comme si c’était la solution à tous les maux terrestres.
Puisque nous concevons des bijoux en pierres fines, il nous a paru important de faire le point.
Comment expliquer tous ces confusions ? Comment interpréter les reproches formulés ? Quelle est la part de vérité ou d’exagération ?
Afin de répondre méthodiquement et clairement, nous avons sélectionné 5 idées reçues. Voilà un petit guide utile pour celles et ceux qui essuient des critiques lorsqu’ils évoquent leurs croyances (ou, au contraire, leur méfiance) vis-à-vis de ce domaine.
1. La lithothérapie n’est pas contestable, puisqu’elle a des origines millénaires
Il est vrai que les pierres et cristaux fascinent l’être humain depuis la nuit des temps. Ils sont au cœur de nombreux mythes, légendes et récits en tous genres. Le lapis lazuli servait, selon les Égyptiens, à alléger l’âme des morts et à faciliter son voyage vers l’au-delà. Les histoires où des marins embarquent une citrine brute afin de faire bonne fortune sont légion. Quant à l’améthyste, c’est la pierre de… Dionysos, le Dieu du vin dans la mythologie grecque.
Pour autant, cela n’explique pas ou ne prouve pas les vertus que l’on attribue aux pierres naturelles de nos jours. La lithothérapie en tant que système de croyances s’avère très moderne : elle existe depuis la fin du XXe siècle. Jusque-là, les attributions étaient morcelées et différaient d’un peuple à l’autre.
2. Tout ce qui concerne les vertus des minéraux est une arnaque
Oui, les charlatans existent sur le marché des pierres semi-précieuses et des bijoux que l’on conçoit grâce à elles. Mais y a-t-il un domaine où les escrocs n’ont pas pris leurs marques ? Malheureusement, la réponse est non.
Comme on vous l’expliquait dans cet article, ce sont des fausses promesses qu’il faut se méfier. Si un(e) marchand(e) laisse miroiter une guérison miracle, mieux vaut fuir son site ou son étal. Ces belles pierres de toutes les couleurs n’ont pas de propriétés magiques.
Il est, par contre, possible de présenter les bienfaits observés par celles/ceux qui pratiquent la lithothérapie. Sans les présenter comme une vérité absolue. C’est ce que nous faisons chez Pierre et Bien-Être.
3. Il faut absolument suivre des rituels précis pour que les pierres aient un effet
Parfois, lorsqu’on consulte un ouvrage élaboré par des passionnés, le contenu impressionne. Les autrices et auteurs y font mention de leurs routines méthodiques. Tout s’agence dans les moindres détails, jusqu’au choix de l’encens à faire brûler.
Cela ne devrait pas faire reculer les curieux. On peut opter pour une approche plus légère, et simplement porter des bijoux en pierres naturelles.
Vous envisagez tout de même une phase de purification par moments ? Pourquoi pas. Tout comme la recharge, elle permettrait de maintenir pour longtemps les bonnes vibrations de ces roches. Mais encore une fois, rien n’est obligatoire. La rhodonite, la pierre de soleil ou encore l’hématite ne révéleront jamais tous leurs secrets.
4. Une pierre brute vaut mieux qu’une roche taillée et polie
Rien n’indique qu’une pierre de protection produise moins d’effets quand un joaillier l’a travaillée.
Là où un problème peut survenir, c’est si l’artisan apporte des modifications trompeuses. S’il utilise des produits chimiques pour « déguiser » un minéral et le vendre comme si c’en était un autre.
Cela étant dit, si l’authenticité est garantie, alors ces merveilles conservent leurs propriétés énergétiques selon les conceptions de la lithothérapie.
Comment reconnaître une fausse pierre naturelle ?
Parmi les pistes à exploiter, il y a celle du « trop beau pour être vrai ». Cette expression, bien que familière, aide à adopter la bonne approche. Si le minéral n’a aucun défaut, si son uniformité semble absolue… les soupçons sont permis.
Dans un autre registre, les pierres naturelles authentiques sont robustes. Elles résistent aux chutes, aux collisions… Oui, il est préférable d’en prendre soin, de les nettoyer. Leur robe, néanmoins, ne devrait jamais s’effriter. Si une partie se brise, même la plus infime, on peut raisonnablement croire à une contrefaçon.
5. La lithothérapie ne concerne que les pierres semi-précieuses
Dans la majeure partie des cas, les sites spécialisés évoquent les vertus des pierres fines. Cela veut-il dire que, selon les croyances lithothérapeutiques, le diamant, le saphir, l’émeraude et le rubis ne se trouvent à l’origine d’aucune résonance ?
Évidemment, non. Chacune d’entre elles, par exemple, est une pierre de naissance. Plus globalement, on leur prête des vertus. La raison pour laquelle on en parle moins est… pragmatique : ce sont des matériaux très chers. On les retrouve davantage aux comptoirs des bijouteries de luxe.
Les vertus des pierres précieuses
Puisque l’occasion de les évoquer ne se présente pas souvent, citons les bienfaits du grâcieux quatuor.
- Le diamant, à l’instar du lapis lazuli, du quartz rose ou encore la calcite, aiderait à évacuer les tensions émotionnelles. Sa limpidité ferait alors écho à celle d’un esprit apaisé. Au-delà, on lui assigne une propriété très intéressante : il agit comme un catalyseur naturel à la faveur des autres minéraux. Cela inclut aussi bien les pierres naturelles que ses trois semblables de grande valeur.
- Le rubis et son rouge puissant favoriserait l’embrasement amoureux. La passion brûlante. Véritable ambassadeur de sa couleur chaude, ses propriétés ressemblent à celles du grenat, du jade, du sardoine… de manière plus aiguisée encore.
- L’émeraude, affichant là des affinités avec le jade, favoriserait l’unité. La collaboration. Que ce soit à l’échelle d’une famille, d’un groupe de collègues ou d’amis… Ce serait une pierre de paix, en somme, d’un vert harmonieux (quoique joliment nuancé) et harmonisant.
- Le saphir, quant à lui, est le plus spirituel des quatre minéraux précieux. Il contribuerait à la perception subtile de l’invisible. Sa dimension mystique n’a d’égal que son irrésistible robe bleue aux éclats blancs.
La lithothérapie : une quête de vérité… ou de sérénité ?
Aucune croyance n’est fondamentalement mauvaise. Là où le bât blesse, c’est quand on tente de les imposer, de les monétiser ou de les mépriser. Les moins scrupuleux vont détourner la lithothérapie et en faire un argument de vente. Les moins tolérants, de leur côté, vont rire au nez de ceux qui portent des colliers, bagues et bracelets en pierres fines pour apaiser leurs souffrances physiques et émotionnelles.
Face à ces excès, nous préconisons la sagesse et le respect ! Puisqu’il n’y a pas de vérité absolue en la matière, le plus raisonnable est probablement de cultiver son jardin. De définir sa propre relation avec ces roches passionnantes.
En somme, laissons de côté les idées reçues. Elles ne permettent pas d’apprécier la complexité et la richesse de l’univers.